j'optimise mes courses

J’optimise mes courses !

Faire ses courses… Voilà une action du quotidien qui semble facile et évidente pour tout le monde…

Dans les faits, ce n’est pas si simple que cela. De l’étudiant ou parent célibataire qui a du mal à manger sain sans dépasser le budget, aux cadres sup’ qui aimeraient consommer mieux et réduire leurs déchets, on se rend compte que « faire les courses » reste une épreuve dans le parcours de nombreuses personnes.

Et si nous reprenions ensemble depuis le début ? De l’organisation à l’optimisation la plus systématique des courses, Foxy, le renard argenté, rassemble et teste pour vous les meilleurs conseils sur l’optimisation des courses !

J’optimise mes courses… mais d’abord voici les différentes manières de faire ses courses

A bien y regarder, il y a vraiment différentes manières de (bien) faire ses courses.

La méthode classique va consister à avoir son magasin de prédilection et y faire ses achats à une fréquence qui dépend souvent de la composition du ménage et des possibilités de transport des marchandises.

Il y a aussi celles et ceux qui choisissent de répartir les courses entre plusieurs magasins :

  • un discounter (ALDI, LIDL…) pour les basics,
  • un magasin bio pour la viande et les légumes (Naturalia, Biocoop…),
  • ou une autre enseigne dans laquelle on pourra payer tout l’alimentaire avec ses tickets restaurants (Grand Frais…).

D’autres encore préfèrent les magasins de vrac et les systèmes alternatifs qui privilégient les circuits courts (Ruches, AMAP…).

Aujourd’hui, il y a aussi des applications qui vous permettent de choisir vos menus pour la semaine et de commander les ingrédients nécessaires directement au Drive de l’enseigne partenaire de votre choix (type Jow).

Enfin, en parlant de Drive, il y a la méthode de récupération des courses :

  • le parcours classique en magasin,
  • le drive pour gagner du temps – voiture ou piéton,
  • la livraison,

On ne fera qu’évoquer ici les personnes qui produisent elles-mêmes tout ou partie de leur alimentation, car même si la démarche est louable et qu’elle peut permettre de belles économies, elle est difficilement applicable pour nombres de profils (exemple type : l’étudiant dans son minuscule studio parisien).

Il n’y a donc pas qu’une seule manière de faire ! A vous de trouver celle qui va correspondre à vos besoins, possibilités et objectifs.

J’optimise mes courses avec du bon sens (niveau débutant)

Nous ne sommes pas tous et toutes éduqués à bien gérer notre budget, pas plus qu’à faire nos courses efficacement, quel que soit le milieu social d’origine. Alors reprenons depuis le début et avançons ensemble 😉

1.     Je dresse la liste de ce dont j’ai réellement besoin

C’est la première chose à faire ! Si vous arrivez dans un supermarché sans liste, que vous devez en parcourir tous les rayons, vous y dépenserez automatiquement plus que nécessaire.

C’est leur objectif. Leurs équipes marketing et commerciales sont drôlement douées dans leur boulot 😉 A vous de déjouer leurs plans pour faire des économies !

Faites la liste de vos besoins et (surtout) tenez-vous y !

2.     Je compare les prix et avantages des différentes enseignes près de chez moi

Du site de l’UFC Quechoisir.org aux comparateurs en ligne, il est possible de comparer un panier moyen théorique sur base de ses habitudes d’achats en ligne.

Une mauvaise idée serait de céder à la tentation de parcourir 50km pour aller dans une enseigne moins chère. Privilégiez les enseignes les plus proches, pour que l’économie réalisée sur votre panier ne passe pas dans vos frais de transport.

Si vous recevez les prospectus avec les promotions dans votre boîte aux lettres, vous pouvez également au préalable comparer les prix d’une partie de votre liste.

3.     J’établis un budget à ne pas dépasser

Nous ne reviendrons pas ici sur la manière d’établir son budget. Pour cela, vous pouvez consulter nos articles dédiés :

7 astuces pour un budget plus facile à tenir ou La méthode 50/30/20

Une fois votre budget calculé, vous avez deux options : noter vos dépenses en carte bleue ou retirer cette somme afin de payer vos courses uniquement en liquide.

Si vous entrez dans une phase de diète du budget (quelle qu’en soit la raison), les premières courses seront difficiles et il faudra automatiquement réduire votre liste, sans quoi vous devrez renoncer à des achats plus importants pour vous à la fin du mois.

4.     Je mange avant d’aller faire mes courses

Vous êtes prêt.e à partir, votre liste en main, l’enveloppe budget prévue et votre mental est fort ! Tant que vous êtes chez vous… car, si vous entrez dans le supermarché avec le ventre vide, votre estomac viendra attaquer votre mental.

Faire les courses le ventre vide, c’est le meilleur moyen de dépenser trop ou d’acheter des aliments peu équilibrés, trop gras et trop sucrés, en trop grande quantité.

5.     Je prépare mes sacs pour transporter la marchandise, voire les bocaux pour le vrac

Dernier conseil de base. Pensez à prendre des sacs réutilisables ou votre sac à dos, ou encore vos bocaux et autres contenants si vous allez dans un bio ou spécialisé dans le vrac.

Cela vous épargnera de petites dépenses inutiles (l’achat d’un nouveau sac à chaque fois que vous faites les courses) et évitera l’encombrement de votre logement et/ou la production de déchets inutiles.

J’optimise mes courses avec les meilleures astuces (niveau confirmé)

Si vous maîtrisez ces bases essentielles, vous allez passer au niveau suivant – fini de jouer les noobs au supermarché !

A partir d’ici, il s’agit de sortir des sentiers battus pour diminuer les dépenses et donc le budget alloué chaque mois à vos courses.

1.     Je prépare mes enveloppes en liquide

Pour certaines personnes, une carte bleue présente cette difficulté que l’argent une fois dématérialisé semble s’envoler de façon incontrôlée… En effet, en fonction des banques et/ou des applications de gestion budget avec agrégateur, une dépense peut mettre plusieurs jours à apparaître sur vos comptes !

Si vous faites partie de cette catégorie de consommateurs, le système des enveloppes est fait pour vous !

La démarche consiste à retirer en liquide les sommes budgétisées pour chaque poste de dépenses : courses alimentaires, sorties, habillement…

De cette manière, vous voyez concrètement et instantanément l’argent dépensé et vous savez directement ce qu’il vous reste pour les prochaines courses.

2.     La scannette : pour ou contre ?

Pour d’autres personnes, recourir au liquide est pire que l’utilisation de la carte bancaire. Si vous êtes dans cette catégorie, vous allez plutôt privilégier les systèmes qui vous permettent de rester conscient des sommes dépensées.

Par exemple, une note dans le téléphone ou un carnet papier ou encore une application de budget va vous aider à suivre vos dépenses.

Mais comment savoir si on n’est pas en train de dépasser son budget pendant qu’on fait les courses ! Après tout, même la valeur de la tomate fluctue sur les marchés et les montées et baisses de prix peuvent surprendre.

Vous pouvez alors suivre le montant de votre panier

  • avec la calculatrice de votre téléphone,
  • avec la scannette disponible dans certains supermarchés,
  • avec une application dédiée sur le téléphone.

On parle de libre scannage, autobalayage ou self-scanning, dans les deux derniers cas.

Points positifs :

  • Vous suivez votre budget en temps réel, sans perdre de temps ni vous embrouiller.
  • Vous gagnez du temps en caisse.

Points négatifs :

  • Toutes les enseignes n’en disposent pas, donc n’allez pas dans un supermarché plus cher ou plus éloigné pour utiliser cette méthode, le gain sera nul.
  • Vous devez disposer d’une carte de fidélité ou télécharger une application, par conséquent vous allez transmettre vos informations personnelles et habitudes d’achats, puis être targuetté par de la publicité ciblée en fonction de cela. Cela peut pousser à la consommation.

3.     Est-ce que vous connaissez Too Good To Go ?

Cas pratique : vous êtes étudiant.e avec un budget limité. Il peut être compliqué de manger sainement, des légumes frais en grande quantité et de la viande plusieurs fois par semaine, ou encore d’acheter bio.

Too Good To Go, c’est une application « anti-gaspi ». Vous pouvez y commander des paniers d’invendus (qui seront le jour même ou le lendemain invendables) auprès de supermarchés, épiceries, boulangeries, ou encore des plats auprès de restaurants près de chez vous, pour un tiers du prix ou moins encore.

Avant de se lancer, il faut néanmoins se rappeler que

  • Un légume moche n’est pas moins bon !
  • La très grande majorité des produits reste comestible longtemps après la date de péremption indiquée.

Parent célibataire, étudiant, famille écolo, frugaliste ou fin de mois difficile, cette application va remettre du beurre et des épinards dans votre frigo !

J’optimise mes courses mieux encore que Foxy (niveau expert)

A ce stade, vous avez optimisé vos courses, réduit le budget que vous ne dépensez plus et vous avez même réussi à vous faire des petits plaisirs et des surprises sans augmenter les dépenses. Bravo !

Vous allez littéralement devenir le pgm des emplettes et passer au niveau expert, celui où vous récupérez de l’argent quand vous en dépensez pour vos courses ou encore, celui où vous aprvenez à faire des courses gratuitement (et légalement hein ! sinon ça ne compte pas 😉).

1.     Le cash-back : le pour et le contre

Le cash-back, c’est un procédé grâce auquel une partie de la somme dépensée pour l’achat de certains produits vous est recréditée.

Pour ce faire, vous pouvez passer par des applications, notamment des agrégateurs bancaires (Bankin…), ou des sites et plugins pour vos navigateurs (eBuyClub…), voire certaines cartes bancaires (Revolut…).

Concrètement, vous faites vos achats auprès de partenaires, dont la liste est préétablie, en suivant le lien proposé par le site ou l’application, ou encore avec votre carte bleue si celle-ci dispose de cette fonctionnalité.

Ensuite, un pourcentage de la somme dépensée dans l’enseigne, pour le produit ou service en question, vous est recréditée.

Soit le montant est reversé directement sur votre carte, soit il est crédité sur votre compte (eBuyClub par exemple) et vous pouvez demander le virement de votre cagnotte quand vous avez atteint un certain montant.

Le pour

Qui n’a jamais eu envire de gagner de l’argent en en dépensant ? Si vous vous contentez bien d’acheter les produits dont vous avez besoin ou pour lesquels il existe un cash-back (par exemple quand vous devez faire un cadeau, ou à l’approche des fêtes), vous baissez de quelques euros vos dépenses.

Le contre

Le procédé est chronophage si on veut bien l’utiliser. Le risque est donc grand de se perdre dans la démarche et de faire des achats non prévus, pas nécessaires… avec cette sensation erronée et trompeuse de faire des économies.

En bref, si vous prévu un achat, retoucher 3 % de la somme, ce sont 3 % d’économisés !

Si vous n’avez pas prévu cet achat, c’est 97 % de dépensé inutilement !

A vous de bien gérer cette fonctionnalité pour qu’elle vous soit bénéfique 😉

2.     Le freeganisme ou comment devenir le roxxor de l’optimisation des courses

Avec le freeganisme, on ne parle plus simplement de faire des économies. Le freeganisme ou gratuivorisme est un mode de vie alternatif qui a pour objectif de dénoncer et réduire le gaspillage alimentaire et la pollution générée par ces déchets.

Le processus repose donc sur la création d’un réseau d’entraide pour récupérer, sauver et consommer, des produits vegan gratuitement.

Vous l’aurez probablement compris le meilleur moyen de récupérer des denrées alimentaires encore consommables mais invendables (principe de Too Good To Go), mais gratuitement et dans l’idée de dénoncer publiquement un système qui repose sur le gaspillage massif… c’est de récupérer ces produits dans les poubelles des supermarchés.

Forcément, la démarche rebutera certains. L’idéologie (notamment politique) sous-jacente ne convaincra pas tout le monde, loin de là.

Néanmoins, la pratique repose sur des faits : alors que certains ne parviennent pas à se nourrir, ce sont au même moment des tonnes de denrées encore consommables qui se transforment (bêtement et tristement) en déchets.

Si vous parvenez à appliquer tout ce qui peut correspondre aux réalités de votre situation en termes de budget, de ressources, de besoins et d’objectifs, vous aurez gagné la partie ! Vous êtes alors un crack, un boss, un expert en optimisation du budget !

Vous avez d’autres astuces ?

Partagez-les en commentaires avec bienveillance !

N’oublions pas que chaque situation est différente et ce qui est adapté à un ménage ne l’est pas nécessairement à un autre 🙂