découvert autorisé ou non

Découvert autorisé (ou non) : de quoi s’agit-il ?

Vous finissez chaque mois à découvert ? Les frais engendrés plombent toujours un peu plus votre budget ? Il est probable alors que la simple lecture du titre vous ait donné des sueurs froides. Sachez-le, il existe différentes solutions pour reprendre le contrôle de vos finances.

Foxy et les renards argentés vous présentent quelques astuces choisies pour assainir votre budget, éviter les découverts non-autorisés surtout, mais même autorisés, et retrouver un peu de confort et de sérénité dans la gestion de vos finances.

Qu’est-ce que le découvert bancaire ?

On parle de découvert bancaire, autorisé ou non-autorisé, lorsque le solde de votre compte est en négatif (« dans le rouge », soit en position débitrice).

Concrètement, cela veut dire que vous avez dépensé plus d’argent que vous n’en avez gagné. Ainsi, les prélèvements de vos charges et vos dépenses (essentielles ou non) dépassent le montant des revenus réellement disponibles.

Qu’implique un compte « à découvert » ?

Cela implique que la banque vous avance les liquidités manquantes… il s’agit donc d’un service de la banque (pas d’un droit fondamental comme le fait d’ouvrir un compte). Par conséquent, assez logiquement la banque va vous facturer ce service qu’elle vous rend.

Le montant facturé va alors dépendre de votre découvert. En fonction de la somme avancée par la banque et des plafonds indiqués dans votre contrat, ce découvert est qualifié d’autorisé (sous le montant limite) ou de non-autorisé (au-delà du plafond fixé).

Dans les deux cas des frais et/ou des intérêts peuvent vous être prélevés, on les appelle communément les agios. Ils sont toutefois beaucoup plus importants dans le cas d’un découvert non autorisé.

Le découvert est en fait assimilé à un crédit à la consommation. Il n’est donc généralement pas gratuit, sauf dans des circonstances exceptionnelles, éventuellement négociées avec votre banque. On parle alors plutôt de « facilité de caisse ». Ainsi si votre compte part dans le rouge, mais est remis à flot par un versement très rapidement, la banque ne vous comptera souvent pas de frais (ou peu, parfois sur une base forfaitaire).

Il faut également distinguer le « découvert occasionnel » (1 à 3 mois) du découvert de plus de 3 mois. Au-delà de 3 mois, votre découvert devient officiellement un crédit à la consommation à part entière. Votre banque vous proposera donc un échéancier vous permettant de rembourser en plusieurs fois la somme du découvert (devenue montant de l’emprunt). Le taux est généralement plus avantageux (actuellement atour de 7 %) que celui des intérêts débiteurs (autour de 20 %).

Le détail des plafonds, de la durée, des intérêts débiteurs et des frais doit être précisés dans votre convention de compte qui vous lie à votre banque (en d’autres termes le contrat que vous avez signé à l’ouverture du compte). La banque a également pour obligation de faire figurer le montant de votre découvert autorisé ainsi que le taux débiteur sur vos relevés de compte.

Un budget bien tenu pour éviter les découverts ?

« Pour éviter les découverts, il suffit de tenir son budget… » Aaaah les Yaka Faukon 😉 Nous en connaissons toutes et tous !

Formulé ainsi, il est facile de croire que les difficultés financières sont uniquement le fait d’une mauvaise gestion de l’argent, avec des dépenses impulsives, inutiles et inadaptées aux revenus. Cela peut être vrai dans certains cas, mais dans une majorité de cas on peut surtout identifier des difficultés liées à une disproportion des charges, à des imprévus (divorce ou séparation, décès du conjoint, maladie, accident, perte d’emploi…) qui entrainent une baisse de revenus soudaine ou des charges additionnelles qui peuvent plonger dans le rouge les budgets tendus.

Néanmoins avant de céder au fatalisme, on peut mettre en place une série d’actions qui permettront de limiter les dégâts en cas de problème, voire de remettre certains comptes en banque dans le vert, en fonction des situations et des efforts consentis.

Vous pouvez retrouver ces conseils plus approfondis ainsi que d’autres dans la section Faire des économies du blog.

Etape 1. Trier et catégoriser ses dépenses

Vos dépenses peuvent être divisées en trois catégories :

  • contraintes et essentielles (loyer, factures d’énergie, mensualités de crédits, abonnement de transport en commun…),
  • essentielles mais variables (courses alimentaires, habillement, matériel scolaire, frais médicaux, carburants…),
  • non-essentielles (sorties, achats accessoires…).

Pour vous faire une idée de vos dépenses moyennes, reprenez vos relevez de comptes de ces 3 derniers mois et répartissez chaque prélèvement, virement, versement ou paiement dans ces catégories.

Faites la moyenne des dépenses par catégorie (mois 1 + 2 + 3 divisé par 3).

Vous pouvez également créer des sous-catégories, comme distinguer les courses alimentaires de celles liées à la scolarité des enfants ou encore les restaurants/bars des achats de mobiliers dans les dépenses non-essentielles par exemple. Vous aurez ainsi une idée plus précise de l’argent que vous avez dépensé en fonction des postes.

Etape 2. Fixer un budget réaliste à ne pas dépasser pour chaque grand poste de dépenses

D’une part, additionnez les rentrées d’argent fixes (salaires, allocations, revenus locatifs…).

D’autre part, retirez de cette somme toutes les dépenses essentielles contraintes (loyer, crédits, assurances, factures d’énergie…), celles qui seront prélevées automatiquement de votre compte (abonnements Netflix, téléphonie, internet…).

Le montant qui reste correspond à votre reste à vivre, donc l’argent réellement disponible pour les autres dépenses.

Fixez le budget par poste de dépenses maintenant que vous connaissez la moyenne mensuelle des autres dépenses.

A partir d’ici, il s’agit de consulter régulièrement ses comptes et de noter ses dépenses pour ne plus dépasser les montants fixés.

Etape 3. Optimiser ses dépenses essentielles

Les dépenses non-essentielles sont les plus « simples » à réduire. Cela peut frustrer, mais c’est une étape nécessaire et temporaire pour assainir ses finances (pas de grosse sortie resto tant qu’on n’a pas payé toutes ses factures).

L’idée est ici de fournir un effort drastique sur une période relativement courte (quelques mois) afin de redonner de l’air à son budget pour les autres postes de dépenses.

Vous pouvez également recourir à la méthode dite de « La boule de neige » si vous avez un découvert ou des crédits à la consommation à rembourser.

Optimiser ses dépenses essentielles peut s’avérer plus compliqué, surtout dans certaines régions où le coût de la vie est élevé ou encore si vous avez des enfants, et pourtant c’est là que vous pouvez dégager les sommes les plus importantes.

Petites astuces en vrac :

  • Utiliser des comparateurs en ligne et changer de fournisseurs (énergie, internet, téléphonie, crédits, assurances…).
  • Réduire la part du loyer en déménageant dans un logement moins onéreux.
  • Réduire la part des transports en privilégiant (dans la mesure du possible) la marche, le vélo, les transports en commun, ou le covoiturage.
  • Faire ses courses dans un magasin plus proche ou un hard discounter.

Et vous, quelles sont vos astuces ?

Eviter le découvert en limitant les crédits : l’épargne de sécurité et l’épargne projet

Quel est le rapport entre une épargne de sécurité, une épargne projet et l’absence de découvert ?

En fait, bénéficier d’une épargne, c’est avoir de l’argent de côté en cas de dépense imprévue (panne de voiture, cadeaux à offrir, frais de notaire dans le cadre d’une succession…). Si vous disposez de la somme suffisante de côté, vous allez pouvoir éviter le recours à un ou plusieurs crédits à la consommation.

Un crédit, ça peut être utile quand c’est vraiment nécessaire. Qui peut s’acheter une maison ou une voiture familiale neuve sans crédit dans la classe moyenne ? Certaines personnes le peuvent, mais pas toutes… pas la majorité des Français.

En revanche, pour des réparations, un petit plaisir ou des régulations de charges, une épargne de sécurité s’avère utile et rassurante.

Pour que cela soit efficace, l’idéal est de prévoir le versement automatique d’une petite somme en début de mois. A partir de l’équivalent de 3 mois de salaire, vous pouvez considérer que vous disposez d’une épargne de sécurité suffisante.

Une fois cette épargne de sécurité suffisamment solide, vous allez pouvoir vous constituer une épargne projet. Sur le même modèle, vous allez constituer une provision en prévision de vos vacances, de travaux d’aménagement ou constituer un apport pour un achat immobilier.

Une épargne projet comme une épargne de sécurité doivent être placées sur des comptes dont les sommes restent accessibles : livret A, livret développement durable ou livret d’épargne populaire. Vous pouvez retirer sans difficulté l’argent dont vous auriez besoin et la fiscalité est avantageuse.

Les PER (plan épargne retraite), PEA (plan épargne actions) et les assurances-vie sont plutôt des supports d’investissements à privilégier pour des projets sur le long terme. Ils bénéficient d’un meilleur rendement à condition que l’argent placé y reste plusieurs années. Les retraits peuvent entraîner la fermeture du compte et peuvent être (parfois lourdement) taxés.

Eviter le découvert grâce au regroupement de crédits

Si vous avez plusieurs emprunts à rembourser chaque mois, la part d’argent disponible (votre reste à vivre) est souvent très restreinte. Pourtant, nombreux sont les ménages à devoir s’acquitter à la fois des mensualités d’un prêt immobilier, un crédit travaux, un prêt auto et parfois encore un crédit renouvelable.

Cette accumulation de crédits augmente votre taux d’endettement, peut conduire à des découverts répétés ou prolongés, puis à une situation de surendettement dans laquelle il ne vous sera plus possible de vous acquitter de vos dépenses essentielles.

A partir de deux crédits, il est alors pertinent de s’intéresser à l’opération bancaire qu’est le regroupement de crédits.

Il s’agit d’un prêt de substitution qui va rassembler vos différents emprunts (ce compris des découverts bancaires et certaines dettes personnelles), et dont vous allez pouvoir moduler la durée afin de baisser significativement la nouvelle mensualité unique.

La gestion de vos finances est alors directement simplifiée car vous n’avez plus qu’un prélèvement pour tous vos crédits.

Il est ainsi possible de baisser la nouvelle mensualité unique jusqu’à -60 %. Attention néanmoins que cela nécessite le prolongement de l’emprunt et en augmente le coût total. Toutefois, ce faisant, vous retrouvez un reste à vivre plus confortable et évitez plus aisément les découverts.

Si vous avez un projet à financer (travaux, véhicule, mariage, rachat de la soulte du conjoint…) ou pour constituer une épargne de sécurité, vous pouvez également solliciter une trésorerie complémentaire. Son remboursement est inclus dans la nouvelle mensualité unique.

Passer par un organisme de courtage en regroupement de crédits peut vous permettre d’obtenir des conditions de prêt à la fois plus avantageuses et mieux adaptées à votre situation particulière, par exemple par comparaison avec ce que votre banque va pouvoir vous proposer. Cela repose sur la mise en concurrence des organismes de financement.

Pour faire votre choix, faites des simulations de regroupement de crédits en ligne. Elles doivent être gratuites et sans engagement. Au moins vous aurez une base sur laquelle vous appuyer pour négocier ensuite avec votre banquier. Et si celui-ci ne vous propose rien de mieux, vous saurez vers quel partenaire vous tourner (en plus, vous ne serez même pas obligé de changer de banque !).

Gardons à l’esprit que chaque situation financière est différente (composition du ménage, revenus, charges, objectifs…). Nous tentons donc ici de proposer des solutions variées. Toutes ne vous conviendront pas.

Si vous avez une question ou l’envie de partager votre propre situation, vos astuces comme vos inquiétudes, n’hésitez pas à contacter Foxy et les renards argentés ou à laisser un commentaire.

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